Dans le cadre du festival Meraki #4
Avec le soutien de l'Institut universitaire de France, de l’IHRIM (UMR 5317), de la Faculté des Humanités, Lettres et Sociétés et du Service de Santé ?tudiante, Université Jean Moulin Lyon 3

Organisée par Ariane Bayle, Professeure de littératures comparées à la Faculté des Humanités, Lettres et Sociétés, Université Jean Moulin Lyon 3, Membre de l'Institut universitaire de France, et de l’IHRIM (UMR 5317)
 

Conférences et table ronde ouvertes à tous publics sur inscription

"L’Université, lieu des savoirs accueillant prioritairement de jeunes adultes, n’est pas un lieu cloisonné et étanche à la maladie mentale. L’?ge où l’on se forme est aussi souvent celui de grands changements matériels et affectifs, de questionnements sur l’existence, qui mettent à l’épreuve la vie psychique. Alors que, devant l’explosion des demandes de prise en charge, les responsables politiques ont fait de la santé mentale une Grande cause nationale en 2025, mais que les moyens financiers et surtout humains nécessaires à la sauvegarde de la psychiatrie publique manquent cruellement, il a semblé pertinent de réunir chercheurs en SHS, médecins, pairs-aidants, juristes, artistes, avec le Service de Santé ?tudiante (SSE) et le Service des Affaires Culturelles de Lyon 3 pour informer et réfléchir collectivement, dans une démarche pluridisciplinaire, aux manières d’envisager ce qu’on ose rarement appeler la "folie" – les mots "délire", "psychose" ou "épisode psychotique" sont aujourd’hui mieux admis – mais que les personnes psychiatrisées à un moment de leur vie désignent parfois de cette manière, retournant le stigmate et faisant de la différence une force¹.

"Dire la folie" peut renvoyer à plusieurs gestes. C’est d’abord réfléchir à la nomination des maladies et à leur taxinomie : comment a-t-on historiquement nommé et catégorisé les maladies psychiatriques ? C’est aussi s’interroger sur l’annonce de la maladie, sur le rapport entre diagnostic et identité : comment s’énonce le diagnostic ? Est-il nécessairement stigmatisant ? Quelle place joue-t-il dans la manière qu’aura le patient de parler de soi et de se présenter aux autres ? "Dire la folie", c’est encore comprendre comment la formulation d’un diagnostic peut avoir des conséquences juridiques et conduire à la privation de liberté. Enfin, "dire la folie", c’est l’écrire, faire un récit clinique pour parfois le détourner dans le texte littéraire ; ou encore "faire jouer" la maladie, lui donner une figuration et tenter de la traiter par le jeu scénique, comme le fait l’approche psychodramatique.

Toutes ces perspectives seront abordées lors de cette journée pluridisciplinaire, qui est con?ue dans un esprit de diffusion des savoirs pour tous. ?tudiants, soignants, personnels 澳门银河的网站多少 et administratifs de l’université, ainsi que tout personne intéressée par cette thématique, sont les bienvenus."

Ariane Bayle

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1. Voir par exemple le blog et les nombreux liens associatifs auxquels il renvoie.

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